Vous avez eu une idée qui vous semble pertinente, assez pour caresser le projet d’entreprendre ? Avant de le concrétiser, il est essentiel de jeter des bases solides pour bien le développer : étude de marché, choix du statut juridique de l’entreprise, levée provisoire des clauses d’exclusivité, levée de fonds. Nous faisons le point sur l’essentiel des démarches à réaliser pour vous lancer dans l’aventure de votre vie : la création d’entreprise.
L’étude de marché, l’étape clé d’une création d’entreprise
Peu importe l’idée, il est essentiel de réaliser une étude de marché avant toute création d’entreprise. Elle oriente et valide tous les choix que vous ferez pour la future entité en matière de :
- localisation de votre activité,
- statuts juridiques,
- modèle économique,
- logistique.
Autant dire tout ! De fait, elle exige de se poser les bonnes questions, de partir à la rencontre des professionnels du secteur, de réaliser une projection du chiffre d’affaires prévisionnel, élément essentiel pour lever des fonds.
Comment réalise-t-on une étude de marché ?
Une bonne étude de marché repose sur la définition du marché, l’analyse de la demande, de l’offre et de l’environnement de votre projet.
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Bien définir son marché
- 1/Avant toutes choses, il est nécessaire de définir votre marché. Quelle sera votre activité ? Qui serait susceptible d’acquérir votre produit ou d’utiliser votre service (client et/ou utilisateur) ? Quelle est l’étendue de votre business (locale, départementale, régionale, nationale, européenne, mondiale) ? Quelles sont les perspectives d’évolution de votre marché définies en volume et en CA ?
- 2/Il est essentiel de réaliser une étude approfondie des produits et/ou des services proposés par vos concurrents directs, mais aussi par les entreprises dont l’offre peut se substituer à la vôtre.
- 3/Cette dernière étape de votre définition du marché consiste à acquérir une connaissance pointue des principaux acteurs de votre marché avant votre création d’entreprise.
Analyser la demande
Si définir son marché dessine les contours de la demande, il est essentiel d’en approfondir les tendances d’évolution. Vous devez donc vous interroger sur la taille de votre marché, le nombre de clients, les quantités vendues, l’évolution des chiffres.
Par ailleurs, vous devez dresser un portrait assez précis de votre clientèle afin de comprendre ses motivations d’achat, ses attentes… Puis affinez en créant un ou plusieurs personas représentant les clients prioritaires à cibler dès votre création d’entreprise.
Analyser l’offre
L’analyse de l’offre permet de définir assez précisément une stratégie de développement. N’omettez donc aucun point dans l’étude de vos principaux concurrents : histoire, localisation, offre, prix, atouts, faiblesses, CA, clients, parts de marché…
Étudier l’environnement de son projet
Cette étape permet d’identifier tous les éléments pouvant avoir un impact positif ou négatif sur votre marché et votre activité. Six facteurs essentiels doivent être examinés avec soin : le politique (régime en place…), législation (cadre réglementaire de votre activité, projet de loi en cours…), l’économie (conjoncture, évolution…), la société (culture, normes et valeurs, habitudes de consommation…), la technologie (évolutions, impacts, secteurs concernés…), l’écologie (développement durable, traitement des déchets…).
Le choix du statut juridique
Procéder à une création d’entreprise exige de choisir un statut juridique. Et, force est de reconnaître qu’il n’est guère aisé de s’y retrouver lorsque l’on est novice. Pourtant, ce choix est crucial, car il déterminera l’ensemble des règles fiscales, administratives ou sociales qui régiront la vie de votre future entité, mais aussi votre statut juridique personnel.
Trois pistes peuvent cependant vous permettre d’avoir une vision plus nette quant à ce choix. La création d’entreprise envisagée se fera-t-elle de manière individuelle ou avec des associés ? Aurez-vous de gros besoins de financement ? Souhaitez-vous séparer votre patrimoine personnel de celui de l’entreprise ?
En fonction de vos souhaits et de vos besoins, différents statuts juridiques s’offrent à vous. De l’entreprise individuelle à la SA, en passant par les SAS, SARL, SCS, SASU, entre autres, vous disposez d’un large choix de statuts. Aussi, peut-il être intéressant de vous rapprocher d’un professionnel qui vous guidera de façon éclairée en fonction de votre projet de création d’entreprise.
La levée provisoire des clauses d’exclusivité
Rien ne vous empêche, avant de vous lancer pleinement, de tester votre idée en demandant à votre employeur de procéder à la levée provisoire de la clause d’exclusivité. Ce dernier ne peut vous la refuser sauf si vous êtes VRP.
Ainsi, dans le cadre d’un congé sabbatique, d’un temps partiel pour création d’entreprise ou d’un plein temps durant lequel vous pouvez exercer en auto-entrepreneur sur votre temps libre, vous pouvez avancer sur votre projet. À la fin de la période de levée, si vous pensez que votre idée est viable et que son potentiel est avéré, vous pourrez rompre votre contrat de travail et vous lancer dans la grande aventure de l’entrepreneuriat.
La levée de fonds, un passage obligé
Lorsque l’on a une idée qui donne naissance à la création de votre entité, il existe différentes étapes à respecter, comme nous l’avons vu précédemment. Mais, pour rendre votre projet viable, il est indispensable de lever des fonds.
Si vous pouvez compter dans un premier sur les proches, cette « love money » risque de se tarir très rapidement. Et, si comme beaucoup de banquiers, le vôtre se désengage du financement des entreprises et de l’innovation, rassurez-vous d’autres solutions peuvent vous aider dans votre création d’entreprise :
- le financement participatif sous forme de prêt ou de cession de parts,
- les business angels friands des start-ups au fort potentiel,
- les fonds d’investissement.